Le Obusier de 155 mm C modèle 1881 était un canon français moyennement lourd, développé après la guerre franco-allemande et destiné aux forteresses françaises.
Le 11 mai 1874, peu après la guerre perdue contre l'Allemagne, l'armée française reçoit l'ordre de développer des canons d'artillerie lourde de 120 mm, 155 mm et 240 mm.
La conception a été basée sur le Colonel Charles Ragon de Bange, qui a planifié le successeur correspondant pour l'obsolète Canon de 155 mm L modèle 1877.
Comme les autres nouveaux canons, le 155mm a été entièrement fabriqué en acier pour réduire l'usure et augmenter la stabilité. Le canon était équipé d'une culasse, également développée par de Bange. Cependant, aucun mécanisme de recul n'a été intégré dans ce canon, il a donc dû être repositionné et aligné après chaque tir.
L'un des rares canons de l'armée française, le Obusier de 155 mm C modèle 1881 n'a pas été conçu pour une grande portée, mais plutôt pour la précision, où la portée était très limitée.
Pour le transport, le pistolet pouvait être équipé de deux roues en bois sur des rayons en acier et tiré par des chevaux. Cependant, la stratégie de l'armée française était d'utiliser ces canons dans les forteresses plutôt qu'au front.
Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté en Europe, l'armée française possédait un total de 237 canons de 155 mm de calibre. Cependant, elles étaient utilisées presque exclusivement dans les forteresses, de sorte qu'elles n'ont été portées au front qu'au début de la guerre de positions.
Bien que les canons se soient avérés particulièrement adaptés à la destruction des positions allemandes en raison de leur précision, ils devaient être retirés près du front en raison de leur courte portée, ce qui en faisait des cibles faciles pour l'artillerie allemande.
Jusqu'à la fin de la guerre, ils n'étaient utilisés qu'occasionnellement.
Feuille de caractéristiques:
Désignation: | Obusier de 155 mm C modèle 1881 |
Pays de fabrication: | France |
Année de lancement: | 1881 |
Nombre: | 240 pièces |
Calibres: | 155 mm |
Longueur de tube: | 2,4 mètres |
Assortiment: | Maximum 6.800 mètres |
Pondération: | 2,49 tonnes |
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Un milliard d'obus, des millions d'hommes : L'artillerie en 14/18
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Canons de légende, Picardie 1918
Dans les premières semaines de la guerre la presse parla abondamment de l'utilisation par les Allemands d'une pièce d'artillerie fantastique - un obusier d'un calibre de 42 cm - capable de détruire n'importe quelle fortification. Cet énorme obusier, les ouvriers de l'usine d'Essen qui l'avaient fabriqué, le baptisèrent Bertha en hommage à leur patronne Bertha Krupp. Mais bientôt Bertha se tut car elle était inadaptée à la nouvelle forme de guerre, la guerre de tranchées. Cependant son nom s'était, en quelque sorte, gravé durablement dans les mémoires françaises. Et, lorsque à la fin de 1915, de gros obus vinrent meurtrir Compiègne et Villers-Cotterêts, les populations de ces villes, attribuèrent ces tirs à Bertha. Or, ce n'était pas Bertha qui tirait, c'était Max, le long Max (Lange Max). Bien abrité loin derrière la ligne de front et pouvant propulser son obus à 20 km au-delà de celle-ci, Max n'était en rien comparable à l'obusier dont la portée était inférieure à dix kilomètres. D'autres Max furent installés par la suite dont celui de Chuignes en 1918 . Et puis il y eut aussi, bien sûr, le canon qui tirait sur Paris (Pariser kanone); et, pour les Parisiens, un canon capable de tirer à une telle distance ne pouvait être qu'une Bertha, même une Grosse Bertha ! que les caricaturistes représentèrent sous l'aspect d'une femme nécessairement grosse et moche puisqu'elle était boche. La plupart des Français ignorèrent toujours que ces canons puissants étaient des canons de marine adaptés à une utilisation terrestre. Comment imaginer des canons de marine à cent kilomètres ou plus des côtes, au milieu de terres à blé et à betterave ? On continua de les appeler Bertha et un siècle plus tard le nom demeure toujours vivace. Même les Australiens se mirent à nommer ainsi les gros canons qu'ils avaient capturés, distinguant cependant Big Bertha et Little Bertha. La lecture de cet ouvrage ne fera certainement pas disparaître le nom impropre de Bertha, trop bien ancré dans la mémoire collective, au profit de Lange Max ou de Pariser kanone mais - c'est le souhait de l'auteur - apportera un peu de lumière sur l'histoire de ces canons extraordinaires et fabuleux qui furent véritablement des canons de légende.
Le canon de 75 mocèle 1897
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